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Scientific Woman of the Week - Margaret Hamilton

Publié le 19 septembre 2022 Mis à jour le 27 juin 2023

A la conquête de l’espace

Margaret Hamilton est née en 1936, à Paoli dans l’Indiana aux États-Unis. Férue de sciences, elle obtient un bachelor de mathématiques avec une mineure en philosophie au Earlhem College dans l’Indiana.  Après l’obtention de son diplôme, elle décline, pour des raisons familiales, une bourse d’études qui lui est offerte afin de poursuivre ses études en mathématiques à l’Université de Bendraïs. Elle devient professeure de mathématiques dans une école secondaire afin de subvenir au besoin de sa famille. Lorsque son mari choisit de poursuivre des études de droit à Harvard, Margaret Hamilton le suit et quitte l’enseignement. 

En 1960, Margaret Hamilton obtient un poste au Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui cherche des mathématiciens. Elle s’y familiarise avec le développement de logiciels et développe entre autres des logiciels de prévisions météorologiques. De 1961 à 1963, elle est participe au projet militaire SAGE et développe des logiciels de détection d’avions « ennemis ». En 1963, elle rejoint le Laboratoire Charles Stark Draper, toujours au MIT, où elle travaille en étroite collaboration avec la National Aeronautics and Space Administration (la NASA). 

Au laboratoire Charles Stark Draper, elle participe à la mise au point des missions Apollo. Elle dirige une équipe chargée de développer les logiciels de guidage et de contrôle des modules lunaires ainsi les logiciels embarqués utilisés par les différentes missions Apollo puis par les missions Skylab (la première station spatiale mise orbite par la NASA). 

Margaret Hamilton acquiert une expertise dans un domaine scientifique alors encore quasi inexistant. Elle crée, pour décrire son travail, le terme de « software engineering », génie logiciel en français.

« When I first got into it, nobody knew what it was that we were doing. It was like the Wild West. »

Pour la mission Apollon 11, Margaret Hamilton se concentre aussi sur les logiciels qui permettent de détecter et de récupérer les erreurs en cas de défaillance ou de panne des ordinateurs à bord. Ses travaux s’avèrent cruciaux lorsque les alarmes de l’Apollo Guidance Computer (AGC) signalent une anomalie au cours du vol. Les logiciels mis au point par Margaret Hamilton rendent finalement possible l’alunissage du module lunaire qui emmène les astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin. 

Elle quitte le MIT au milieu des années 1970, et fonde en 1976 la société « Higher Order Software ». Dix ans plus tard, en 1986, elle crée « Hamilton Technologies » qui met au point un nouveau langage de modélisation, l’« Universal Systems Language » (USL), qui améliore la spécification, la vérification formelle, la fiabilité et la conception de logiciels. 

En 1986, Margaret Hamilton remporte le prix « Ada Lovelace » qui récompense les femmes qui ont apporté des contributions majeures en informatique. En 2003, elle obtient le Exceptional Space Act Award pour ses contributions scientifiques à la NASA.

Pour l’anniversaire des 50 ans de l’atterrissage d’Apollo 11 sur la Lune, les miroirs de l'installation solaire Ivanpah en Californie sont placés d’une manière telle que le reflet de la lumière de la Lune sur les miroirs fasse apparaitre l’image de Margaret Hamilton, une informaticienne hors du commun.

Margaret Hamilton avec le code source que son équipe a développé pour les missions Apollo (Photo : Science History Images)

Crédit photo : NASA
Date(s)
le 19 septembre 2022