Publié le 17 juillet 2023
– Mis à jour le 4 décembre 2024
Vera Rubin est une des premières astronomes américaines. Ses recherches sur la vitesse de rotation des galaxies ont été pionnières dans le domaine. Durant toute sa carrière, elle va tenter de défendre ses découvertes surprenantes sur l’existence de matière noire au sein des galaxies. Ses découvertes seront sans cesse remises en question par la communauté scientifique.
Le 23 juillet 1928, Vera Rubin naît à Philadelphie, aux États-Unis. Elle entre au Vassar College de New York, en 1945. Ce choix de lycée n’est pas anodin : Vera Rubin est déjà férue d’astronomie et Maria Mitchell, première astronome américaine reconnue, y avait enseigné. Elle obtient son diplôme en 1948. Elle rejoint alors l'Université Cornell et commence à étudier les vitesses de rotation des galaxies.
L'une de ses premières observations se concentre sur les déviations au flot de Hubble, c’est-à-dire le fait que les galaxies ont un mouvement propre particulier qui s’ajoute à un mouvement de fuite global lié à l’expansion de l’univers.
Malgré les difficultés rencontrées pour publier ces résultats et pour poursuivre ces recherches, Vera Rubin poursuit son doctorat à l'Université de Georgetown, la seule université de Washington à proposer un diplôme en astronomie.
Elle achève sa thèse en 1954, laquelle porte sur la distribution des galaxies dans l’Univers : Vera Rubin conclut que les galaxies s'agglutinent au lieu d'être distribuées au hasard. Après l’obtention de son doctorat, elle occupe des postes de professeure de mathématiques, de chercheuse en astronomie ou encore de professeure à l'Institut Carnegie.
En 1965, Vera Rubin demande à accéder à l'observatoire du Mont Palomar et devient alors la première femme astronome à travailler dans cet observatoire. Sa collaboration avec l’astronome Kent Ford de l’Institut Carnegie conduit à la découverte de « l'effet Rubin-Ford », qui constitue une anisotropie apparente dans le flot de Hubble sur des échelles de l’ordre de 100 millions d’années-lumière.
En outre, par l’étude des mouvements stellaires au sein des galaxies, elle accumule les indices en faveur de l’existence, dans ces galaxies, d’une certaine quantité de matière non lumineuse – que l’on nomme aujourd’hui « matière noire ».
Elle reçoit pour ces travaux de nombreux prix et reconnaissances dont la médaille d'or de la Royal Astronomical Society du Royaume-Uni en 1996.
Vera Rubin poursuit ses recherches jusqu'à son décès le 25 décembre 2016 à Princeton.
« Vera Rubin était un trésor national et un exemple pour les jeunes scientifiques », a déclaré Matthew P. Scott, président de l’Institut Carnegie où Vera Rubin a effectué la majeure partie de ses recherches.
En son honneur, le « Large Synoptic Survey Telescope » en construction au nord du Chili fut rebaptisé « Vera C. Rubin Observatory ».
Crédits photo : Wiki Commons
Date(s)
du 17 juillet 2023
au 24 juillet 2023