Scientific Woman of the Week - Elisabeth Isaksson

Elisabeth Isaksson est une glaciologue et géologue suédoise. Elle est principalement connue pour ses contributions à la compréhension des changements climatiques grâce à l’étude des carottes de glace, au Svalbard et en Antarctique.

Elisabeth Isaksson reçoit son diplôme de Bachelier en géosciences à l’Université d’Ulmea en 1986, puis réalise son Master à l’Université du Maine, et une thèse de doctorat à l’Université de Stockholm sur les Enregistrements climatiques de 76 carottes de névé prélevées dans les Dronning Maud Land, en Antarctique de l’Est, qu’elle défend en 1994.

Après sa thèse, Elisabeth Isaksson rejoint l’Institut polaire norvégien en tant que glaciologue puis directrice du département de géologie et géophysique. Elle concentre son travail sur l’étude de carottes de glace en Antarctique, mais aussi au pôle nord et dans les glaciers continentaux. Ses recherches menées au Svalbard débouchent sur de nombreuses publications relatives à l’enregistrement des changements climatiques au cours des 800 dernières années. Elle mène également des travaux de glaciologie sur la plus haute montagne de Suède et étudie les retombées radioactives sur les territoires norvégiens.

Plusieurs de ses projets de recherche visent aussi à étudier la reconstruction des réponses de la banquise arctique face aux changements globaux, ainsi que les interconnexions entre banquises, atmosphères et océans, notamment entre l’océan Austral et l’Atlantique du Nord durant l’Holocène (période interglaciaire du Quaternaire et époque géologique s’étendant sur les derniers 12 mille ans, toujours en cours).

Elisabeth Isaksson souligne que la glaciologie est un domaine de recherche encore souvent dominé par les hommes. Jusqu’aux années 1990, les chercheuses se voient refuser l’accès aux stations polaires.

Pour son travail et son apport au monde de la recherche, et surtout pour sa participation clé au projet européen EPICA (European Project for Ice Coring in Antarctica), projet de forage profond dans les glaces de l’Antarctique, elle reçoit le prix Descartes en 2007.

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